L’amour naît d’un regard, vit d’un baiser et meurt d’une larme.

Elle avait des cheveux longs couleurs noirs et je savais que ses yeux avaient la couleur de la nuit. Elle me rappelait cette chouette si gracieuse que j’avais observé de l’autre coté de la forêt un matin à l’aube. Ce matin là, éjecté d’une nuit paisible après que la veille j’ai vidé seul ma bouteille de rouge d’un domaine de bourgogne ou j’avais séjourné lors d’un 14 Juillet sur la roche de Vergisson, je regardais son visage dans la clarté du jour. L’aube dessinait sa silhouette parfaite sur l’herbe fraichement ensoleillée. Elle souriait, heureuse et apaisé. Je savais qu’elle partirait bientôt mais je n’y pensais pas trop. La vie était comme le vent dans les branches des arbres, elle remuait les feuilles et puis elle repartait.

Je savais que je pouvais vivre loin d’elle puisque nos esprits ne se quittaient plus.

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J’ai souris à l’évocation de cette phrase et j’ai soufflé sur ses cheveux pour les faire voleter dans l’air frais de l’aube. Puis j’ai déposé ma tête au creux de sa poitrine et j’ai écouté son coeur battre. Apaisé, je me suis rendormi, la main posé sur son ventre, ma vie au creux de ses reins.

En pleine dépossession de mes moyens, la durite du sentiment distingué complètement déconnectée.

Faudrait qu’à l’occasion, quand j’arriverai au bout de mes errances et que le grand cirque aura défait son chapiteau, je me fasse autopsier la tronche, méthodiquement, avec un bistouri électrique et des lunettes à infrarouge, car bien planquée dans un coin de ma tortueuse cervelle se trouve probablement une glande endocrine à inconscience dérégulatrice majeure. La conséquence, c’est que parfois je me marre comme une vieille baleine arctique, alors ce soir, sans faire payer le moindre supplément comme certains de mes confrères, moins diplômés, plus capitalistes, et légèrement ascrupuleux, le pratiqueraient, je vais tenter de m’introspectionner le bulbe en direct.

My beautiful picture

Voilà, je ne l’avais jamais dit, mais mon humeur transparente aura eu raison de ma pudeur vespérale en cette jolie soirée de décembre.



Parce que moi, faut que j’avoue un truc avant de me retrouver à promiscuité d’une stèle monolithique porteuse de mes dates de naissance et péremption taillées dans son marbre, je divague souvent, glandouille intensément, je consomme occasionnellement, un peu trop durant les soirées, et parfois victime d’allusion optique, je me fais des films en trois dimensions non homologués dans lesquels des mammouths gros comme des planètes me tourniquent autour de la bobine. J’adore mais très vite je me rends conte que l’éthanol en se diluant dans mon tissu hématopoïétique emporte une partie de ma raison dans les tréfonds de ma connerie.








Version Originale:

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Tout article ou image produite sous licence Complete Bullshit comme celui ci est reconnu d’inutilité publique. Tout y est ouvertement faux et scandaleusement mensonger, en général dans l’unique espoir d’en rire….

 

Les boules qui se décrochent, les guirlandes qui s’embrouillent, l’étoile qui part en sucette…Bref, les fourberies de sapin.

Lundi : Je rencontre une connaissance étudiante/pro. Dans un coin de l’open space, nous sommes discret et sans limite dans le fond de l’échange. Sur la forme, c’est très agréable, humain et plein de promesses.

Mardi : Le matin, lors d’une réunion, je constate une tristesse dans les yeux de mon interlocuteur. Entre l’excès de pression et la volonté de masquer une émotion. J’arrête le sérieux pour passer à l’humain en douceur. Elle lâche l’affaire et nous reprenons le sérieux.

Mercredi : Une journée multiple. Le matin, des rendez-vous qui se succèdent de façon frénétique.

Jeudi : Déjeuner avec une ancienne condisciple de l’opérateur historique. C’est toujours troublant de parler avec quelqu’un qui nous connait. C’est un moment de grâce aussi. Et puis quelle complicité finalement. Pas de faux-semblant. Que du bon.

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Vendredi: La journée est longue. Elle commence à 7:30 par un petit déjeuner. Elle se termine vers 23h avec de la crème a schuss. Au milieu, beaucoup de choses. Mais la plupart sont des projets en cours, alors chut…

Samedi: Ville grise et méfiante. Nul endroit où s’abandonner, sinon la petite librairie. Préserver son souffle dans l’odeur des livres.

Dimanche : Prendre du temps pour écrire et cogiter n’a pas de prix. Et puis la vie fait que la réalité parfois défonce la gueule. C’est quand même dingue.

 

Comprends qu’en fin de semaine mes méninges se déguisent assez régulièrement en décombres.

J’aurais voulu déjeuner en paix et me perdre définitivement dans une sieste, mais mon employeur me ramène à la raison, à sa passion plutôt. Me faire chier, par tous les moyens possibles quitte à faire de l’absurde… Remplir le contrat, ni plus, ni moins. Le genre de passe-temps avec une fiche de paie mensuelle, des congés à utiliser coûte que coûte et une retraite bien méritée à deux pas du corbillard. En un mot, la réussite.

rel

    J’ai une préférence pour cette conduite:
« Etre jeune, c’est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d’une civilisation périmée, oser ce que d’autres n’ont pas eu le courage d’entreprendre ; en somme, se replonger dans l’élémentaire. »

Thomas Mann
 
Tout article ou image produite sous licence Complete Bullshit comme celui ci est reconnu d’inutilité publique. Tout y est ouvertement faux et scandaleusement mensonger, en général dans l’unique espoir d’en rire….
Toute action en justice serait donc ridicule puisque ça ne me ferait pas plaisir, d’autant que cela n’est pas très gentil.

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Je pose ma gueule de bois sur le bar,

je dépose les images de toi,

les photos de nous,

les murmures et les pensées.

Nos vies en suspend.

plage

[note au lecteur, çela aurait dû être un poème en vers, mais le talent, parfois, se crispe au moment d’agir. Considérons cela comme il se doit, donc: un poème qui n’a pas voulu se mettre en forme. Le salaud]

Le monde dans la grande machine à délaver.

La nuit efface les masques. Elle illumine les visages d’un océan de clarté. Elle ne laisse nul autre la peine de distinguer le faux du juste, le bon du mauvais. Elle ne laisse transparaître que les émotions les plus pures, les messages les plus sincères. Elle privilégie l’essentiel pour mieux mépriser l’accessoire. Puisque tout le reste n’est qu’illusoire.
Elle oublie le temps, parfois.
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Elle est souvent négligeable, parfois indécente.

Ecrire pour dessiner les contours de ton absence.

not

 

J’aimerais ouvrir les yeux chaque matin et croiser ceux de ma petite femme. Je voudrais embrasser chaque jours ses jolies petites fesses. Poser ma main sur son front. Je veux être en elle chaque jours et réveiller tous les voisins. Je veux la regarder se sécher les cheveux avec la grâce d’une danseuse étoile et l’innocence d’une enfant. Je veux qu’elle danse sur les passages piétons et que son visage s’éclaire quand elle voit les paysages d’Ardèche, les rues de Rome depuis le balcon de l’hotel. Je veux racheter les bars à bière pour qu’elle puisse boire tout les spécialités qu’elle veut. Je veux la regarder admirer la campagne depuis l’entrée de la tente et balayer les lacs de ses yeux sombres et entêtants. J’aimerais chaque nuit sentir son souffle contre le mien. Je voudrais ne plus jamais la quitter, franchir les portes du bâtiment cours Gambetta. Souvent je la devine et je sais bien qu’elle est toujours la. J’aimerais poser sa main au creux de ma main et ne plus jamais la lâcher.
Et ne plus jamais te lâcher.