Elle est tombée amoureuse
Elle s’est relevée âme heureuse
Elle s’est couchée langoureuse
Elle s’est levée langue heureuse
Ta petite tête vient se frotter contre la mienne, elle finit par se caler dans mon cou comme pour y trouver refuge.
Tu effaces par ce geste tout ce que le monde a de mauvais, comme si le fait de te blottir contre moi nous enfermait dans un cocon d’insouciance. Il ne reste à cet instant que nous deux et la douceur de tes cheveux de femme qui glisse sur ma peau, tes petits doigts qui enserrent les miens et tes yeux curieux de tout.
Tu me regardes.
Ton visage s’illumine alors d’un sourire instinctif, indispensable, tes yeux se plissent et ton visage prend des airs d’universalité.
Tu me tapotes sur le torse, je suppose que ça veut dire que tu es heureuse, ici avec moi. Je me rends compte combien ces moments sont précieux, je les sais évanescents et moi si éphémère.
Oublions ce qu’il adviendra. Profitons de maintenant, de cet instant où tu te frottes les paupières rongées par le sommeil auquel tu tentes en vain de résister. Tes petits yeux se ferment pour de bon, ton souffle se fait plus profond.
Je tiens à toi.